Ce texte suscite de nombreuses interrogations, quant Ă son pĂ©rimĂštre dâaction, ses modalitĂ©s de mises en oeuvre et ses Ă©ventuelles sanctions. Essayons d’apporter quelques prĂ©cisions :
1ïžâŁ Lâarticle 40, câest quoi ?
Il sâagit dâune disposition du Code de procĂ©dure pĂ©nale, qui dispose dans son second alinĂ©a :
« Toute autoritĂ© constituĂ©e, tout officier public ou fonctionnaire qui, dans l’exercice de ses fonctions, acquiert la connaissance d’un crime ou d’un dĂ©lit est tenu d’en donner avis sans dĂ©lai au procureur de la RĂ©publique et de transmettre Ă ce magistrat tous les renseignements, procĂšs-verbaux et actes qui y sont relatifs ».
2ïžâŁ Qui est concernĂ© ?
La rĂ©ponse du MinistĂšre de la Justice publiĂ©e dans le JO du SĂ©nat le 1er octobre 2009, indique que le texte sâapplique Ă tous les reprĂ©sentants des pouvoirs lĂ©gislatifs, exĂ©cutifs et judiciaires, et Ă toutes les catĂ©gories de fonctionnaires de lâĂtat et des collectivitĂ©s territoriales.
Sont donc inclus : les fonctionnaires et lâensemble des agents contractuels titulaires dâun emploi permanent dans le cadre dâun service public (titulaire, contractuel, stagiaire, vacataire).
En sont exclus : les agents de lâadministration en contrat de droit privĂ©.
Le signalement doit ĂȘtre adressĂ© au Procureur de la RĂ©publique, dĂšs que l’agent a connaissance des faits. Le Procureur ayant l’opportunitĂ© des poursuites, c’est Ă lui que revient la dĂ©cision de poursuivre ou classer l’affaire.
3ïžâŁ Quel pĂ©rimĂštre matĂ©riel ?
Les infractions dĂ©signent des actes interdits par la loi, classĂ©es en trois catĂ©gories, de la moindre grave Ă la plus grave : les contraventions, les dĂ©lits et les crimes. L’article 40 vise spĂ©cifiquement les crimes et les dĂ©lits.
Exemples de crime : viol, meurtre, assassinat…
Exemples de dĂ©lit : harcĂšlement moral, harcĂšlement sexuel, discrimination, vol, violences volontaires, escroquerieâŠ
4ïžâŁ Quelles sanctions en cas de non respect ?
Les prescriptions du texte ne sont assorties d’aucune sanction pĂ©nale. Exception faite lorsque les conditions de la non dĂ©nonciation de crime sont rĂ©unies, en vertu de lâarticle 434-1 du code pĂ©nal.
En revanche, les fonctionnaires et magistrats peuvent faire l’objet de sanctions disciplinaires pour avoir manquĂ© Ă l’obligation de dĂ©nonciation de l’article 40 du CPP. Les Ă©lus sont exclus de ce pĂ©rimĂštre de sanction.
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