C’est une analyse économique des programmes de promotion de la santé mentale et de prévention des troubles mentaux sur le lieu de travail rendue au niveau de l’Europe en 2013 qui analyse le ROP (return of prevention) en matière de prévention des risques psychosociaux (RPS).
Elle aboutit au résultat suivant : « 1 euro dépensé dans un programme de prévention des RPS peut générer un bénéfice économique net allant de 0,81 € à 13,62 € par an ».
Les études mettent en évidence un meilleur retour sur investissement pour les PME, avec un rendement évalué à 3,11 € pour un euro investi, contre un rendement moyen de 2,20 € (AISS 2011, OPPBTP 2015.).
Ce ROP potentiel de 2,20 euros pour chaque euro investi dans la prévention, par année et par salarié, est une moyenne observée sur un échantillon très disparate :
– dans 21 % des cas, le rendement observé est supérieur à 3
– 10 % des entreprises constatent un rendement supérieur ou égal à 7.
Il est toujours très difficile de mesurer le taux de rendement de la prévention, notamment en raison de méthodologies susceptibles de varier, de différents indicateurs pris en compte.
Toutefois, il ne fait aucun doute qu’elle permet d’influencer et de réduire un certains nombre de coûts :
➡️ Les coûts directs : ce sont les sommes que l’entreprise devra engager en cas d’accident du travail, ou ne pas débourser grâce à la réduction de ceux-ci.
C’est notamment la baisse des accidents du travail, des maladies professionnelles et des arrêts associés.
➡️ Les coûts indirects : il s’agit d’effets financiers moins visibles mais qui ont un fort impact sur la vie économique de l’entreprise à moyen et long terme. Il s’agit notamment :
– du taux d’absentéisme global de l’entreprise
– de la baisse du turnover, des coûts de remplacement et de formation des nouveaux salariés
– l’augmentation de la productivité des salariés.
➡️ Les coûts intangibles : s’ils n’ont pas de retour économique observable à court terme, ils présentent des effets bénéfiques à plus long terme. Cela concerne :
– la qualité de vie au travail (QVT) et le bien-être général des salariés
– l’amélioration globale de la productivité à long terme
– l’amélioration de l’image de marque et de la marque-employeur.
📌 Investir dans la prévention est donc un moyen efficace et pour :
– s’assurer que votre structure est en adéquation avec les exigences légales
– éviter des coûts plus importants par la suite (AT, contentieux…)
– améliorer la QVT au sein de votre structure.
Pour reprendre les mots de Noémie LE MENN (publiée chez DUNOD) :
« Un salarié épanoui est un salarié qui performe davantage. Un salarié qui performe davantage est un salarié plus épanoui… »